top of page

C'est du vécu : incarner Jésus


Eunice Parodi


Participation, intégration, communauté, cheminement, incarner Jésus, façonner des disciples, rassembler en Communautés… Tous ces mots, tous ces concepts qui se mélangent et nous laissent avec cette phrase au bout des lèvres : en pratique, que fait VIANOVA ? Posons la question à nos stagiaires. Tous issus d'arrière-plans différents, car nos stages ne s'adressent pas qu’aux étudiants d’instituts bibliques, chacun a à cœur d’incarner Jésus dans son quotidien.


Géraud et Elsa ont rejoint VIANOVA en septembre 2018 dans le cadre d’un stage de deux ans avec l’Institut Biblique de Genève. Passionnés de moto, de nature, d’activités manuelles et créatives, ils ont un intérêt pour l’humain, particulièrement pour la jeunesse. Rebekah profite de son année d’échange à l’étranger pour grossir les rangs de VIANOVA. Musicienne et artiste, elle aime servir et encourager les autres. Blake fera bientôt un stage chez VIANOVA. Il traversera l'océan et devra passer par un "bain de langue" : il veut montrer aux Wallons qui est Jésus, mais il devra d'abord apprendre le français pour le faire.


Sortir de sa bulle de confort

Ils auraient pu choisir n’importe quel endroit pour réaliser leur stage, mais Géraud et Elsa sont venus en Belgique. Pourquoi ? Parce que VIANOVA encourage chacun à « incarner Jésus ». A l’instar de Christ qui accepte de quitter la gloire du ciel pour rejoindre l’homme là où il se trouve et vivre avec lui, nos amis suisses ont pris le parti d’aller « dans » la société pour être sel et lumière. Cette décision a changé leur vision du monde, leur implication et leur interaction avec ceux qu'ils côtoient.


Les cultures anglaises et écossaises s’entremêlent tant et si bien dans la vie de Rebekah qu’elles ont favorisé chez elle un penchant pour la diversité. Et existe-t-il un pays plus à même d’assouvir sa curiosité que la Belgique, terre de contrastes et de bizarreries linguistiques et culturelles ? Incarner Jésus est, pour elle, synonyme de la présence de Dieu qui aide à surmonter les différences et les divisions afin d’unifier ce qui est habituellement séparé. Dieu nous a créés différents et il nous aime.


Très engagé dans son église locale, Blake se pose la question suivante : comment donner le goût de Jésus à ceux qui nous entourent ? En s’intégrant pour un temps à la société belge qui lui est encore inconnue, il choisit d’aller à la rencontre de ses nouveaux concitoyens, par le biais du sport ou d’initiatives publiques déjà en place.


Un style de vie

Géraud et Elsa ont intégré diverses associations et actions locales : aide aux migrants, bar citoyen, cafétéria locale, Croix-Rouge… Pas juste pour répondre à la valeur « intégration » de VIANOVA, non : parce que, pour incarner, refléter Jésus, ils répondent à Son appel en aimant leur prochain et en prenant soin des opprimés. Incarner le Seigneur, une nouvelle nature ? Il semble que cela relève plutôt du réflexe. « Incarner Jésus dans notre quotidien, notamment par le biais de l'intégration sociale, demande des efforts permanents et il serait présomptueux de dire que c’est devenu quelque chose de naturel pour nous », avouent Géraud et Elsa. « Néanmoins, nous ne pouvons plus concevoir de perdre ce regard sur les autres et le monde qui nous entoure. Nous espérons rester disponibles dans la main de Dieu pour témoigner de son amour. En fait, il semble que beaucoup de choses sont plus simples et spontanées en allant vers les gens que dans le sens inverse, à savoir leur demander de venir vers nous. »


Un an, c’est très court pour intégrer le tissu social local, mais Rebekah est prête à relever le défi. Vu qu’elle parle déjà le français, elle espère pouvoir rapidement trouver une manière de partager l’amour de Dieu avec tous ceux qui croiseront sa route, même si c’est temporaire. « On n’incarne pas Jésus uniquement le dimanche, c’est un mode de vie », explique Rebekah. « Que ce soit à l’église ou avec mes amis, quand je travaille avec des non-croyants ou que je participe à une étude biblique, mon « incarnation », c’est-à-dire Dieu en moi et les changements qu’il apporte dans ma vie, doit se refléter dans toutes mes actions. »


Lorsqu’il joue au beach volley avec ses amis, Blake a l’habitude d’inviter les passants à se joindre à la partie en cours. En effet, passion partagée équivaut généralement à premiers contacts facilités. « J’incarne Jésus lorsque je rencontre les gens au point où leur vie les a menés. Je dois aller vers eux, comme Jésus et Paul l’ont fait avant moi », ajoute-t-il.


A la portée de tous

Que se passerait-il si chaque croyant choisissait intentionnellement de mieux comprendre et aimer l’autre, de faire du bien autour de lui ? Quel impact cela pourrait-il avoir si, à son échelle, chacun laissait Jésus s’incarner dans tous les domaines de sa vie ?


Géraud et Elsa vous invitent à vous poser ces questions : comment puis-je aimer, aider, encourager, me mobiliser pour ceux qui m’entourent ? Comment rejoindre ce qui se fait déjà dans ma ville ? Blake insiste sur le fait que nos contacts doivent ressentir l’amour et l’intérêt que nous leur portons. Un processus long, certes, mais un investissement capital pour le Royaume de Dieu. Rebekah conclut : « Si vous êtes chrétien mais pas convaincu que Dieu peut vous utiliser pour sa mission, ne laissez pas ces doutes vous arrêter. Lorsque les enfants de Dieu l'incarnent là où Il les a placés, ils participent au rétablissement de la relation entre le Créateur et ses créatures. Il habite en nous et nous aime, suivons-le. »

Comments


bottom of page